Visio-culte, fête de Noël, préparé par la pasteure Marie-Pierre Van den Bossche et les jeunes – 13 décembre 2020 -10h30

Annonce de la grâce, accueil et invocation

Bienvenue à toi, à vous, bienvenue à tous, de la part de Dieu, Père et Fils et Saint-Esprit. Aujourd’hui, nous vous invitons à une drôle de fête de Noël :

– une fête confinée,

– une fête où nous sommes reliés les uns aux autres, grâce à la visioconférence ou au téléphone.

Cette fête est aussi un culte avec des prières et des chants. Par contre la prédication prendra la forme d’un sketch qui est mis en scène tout au long de la liturgie et nous espérons que cela permettra à chacun d’entendre une parole pour sa vie, la Parole de Dieu.

Alors, bon culte et que l’Esprit de vie, de paix, d’amour de Dieu nous guide vers la lumière de Noël, vers une nouvelle naissance ! Amen.

Pause-café 1 (Marianne et Hervé) :

A : Il y a plus de 2000 ans, à Bethléem, c’était le premier Noël !

B : Ah oui ? Alors, il y avait un sapin, des guirlandes lumineuses, un repas de famille avec foie gras et bons vins ? Et puis, le Père Noël avec des cadeaux ?

A : Mais non ! Lors de ce premier Noël, il y a eu une naissance.

B : Une naissance ? Mais quelle naissance ?

Officiant (Marie-Pierre):

Eh bien, les amis, c’est la question que je vous propose d’explorer aujourd’hui, dans cette drôle fête de Noël.

Noël, vers quelle naissance ?

D’ailleurs, je me demande si quelque chose n’est pas en train de naître aujourd’hui, quelque chose de totalement nouveau.

Chant 1 : 32/28 : Aujourd’hui le roi des cieux (famille Crouzet)


Pause-café 2 (Marianne et Hervé) :

A : Nous les chrétiens, on sait tous que c’est la naissance de Jésus, le fils de Dieu, notre sauveur.

B : Le fils de Dieu ! Le fils de Dieu ? Rien que ça ! Ça devait être un évènement mondial… filmé et transmis en direct sur toutes les chaines du monde !

A : Détrompe-toi, c’était loin d’être le cas. Pour ses parents, Marie et Joseph, ça n’a pas été évident du tout cette histoire… D’ailleurs, il se trouve que j’ai Marie, en direct, via l’application. Marie, vous m’entendez ? Est-ce que vous voulez bien raconter comment ça s’est passé ?

Marie (Haneul Delefortrie) :

Bonjour à tous, je suis Marie, mère de Jésus.

J’étais tout juste fiancée à Joseph lorsque « La voix du messager de Dieu m’est arrivée en même temps qu’un souffle d’air. En Galilée, le vent de mars vient du nord des monts du Liban et du Golan. « Shalom Marie» m’a dit le messager. »

C’est ainsi que j’ai su au plus profond de moi que Dieu m’avait choisie pour être la mère de son enfant. Mais j’étais très inquiète. Comment cela pouvait-il se faire ? Comment Joseph allait-il le prendre ? Et ma famille, nos amis et voisins ? En Israël, on ne transige pas avec les femmes dont l’enfant n’est pas celui du mari. Est-ce que je n’allais pas être mise à mort quand ils s’en apercevraient? J’allais être mère du sauveur, c’est vrai, mais ce n’était quand même pas évident… La première chose, déjà, c’était de convaincre Joseph.

Pause-café 3 (Marianne et Hervé) :

B : Dis donc, ça rigolait pas pour les mères célibataires ! Et Joseph, il n’a pas dû aimer…

A : Ça, tu l’as dit ! Mais… Il se trouve que Joseph est là aussi derrière son écran, on pourrait peut-être l’écouter. Joseph, vous voulez bien vous exprimer ?

Joseph (Paul-Alexandre Ihou-Mouko) :

Bonjour à tous, je suis Joseph, l’époux de Marie et le père de Jésus.

Lorsque Marie m’a appris qu’elle était enceinte, ça été comme un tsunami. Comment est-ce qu’elle avait pu me faire un coup pareil ? Être enceinte de quelqu’un d’autre ! J’avais du mal à croire cette histoire d’ange et que l’enfant qu’elle portait serait le sauveur d’Israël. Malgré tout, je ne lui voulais pas de mal et je ne voulais surtout pas qu’elle soit condamnée à mort à cause d’un bébé. Alors je me suis dit que j’allais rompre avec elle, dans le secret et qu’elle retournerait chez ses parents.

Mais, dans la nuit, j’ai vu un ange dans mes rêves. Il m’a dit que Marie m’avait dit la vérité et que je devais l’épouser. C’est ce que j’ai fait.

Neuf mois après, l’empereur de Rome a ordonné le recensement de toute la population. Alors, avec Marie, il a fallu qu’on aille tous les deux à Bethléem, où je suis né. J’ai mis Marie sur un âne, et j’ai marché à côté. Elle était déjà bien enceinte, et j’étais très inquiet pour son accouchement.

Officiant

Avant que la naissance arrive, il faut du temps, 9 mois. Nous venons d’entendre que ce n’était pas évident pour les parents de Jésus. Et pour votre naissance ? Est-ce que vous savez si c’était évident pour vos parents ? En avez-vous déjà discuté avec eux ?

Peut-être pourriez-vous prendre trois minutes en famille pour en parler, micros fermés, le temps d’une petite musique.

Petit temps de partage en famille: comment ma naissance a-t’elle été vécue par mes parents?

Pause-café 4 (Marianne et Hervé) :

B : Bon, alors, au bout du compte, pour Jésus, ça s’est bien terminé ?…

A : Bien terminé, bien terminé… Oui, on peut dire ça…  mais, encore là, ce n’était pas évident. Rien n’était évident dans cette histoire ! Le bébé est né dans de drôles de conditions…. Mais tiens, je te propose de regarder le petit film qui reprend ce qu’on en a raconté :

Vidéo: Le récit de Noël

Chant 2 : Quel est l’enfant? (Famille Grandcolas):Placer le curseur de la vidéo sur 00:12:49

Pause-café 5 (Marianne et Hervé) :

A : Noël, vers quelle naissance ?

B : Oui, bon mais on le sait maintenant ! C’est la naissance de Jésus ! On ne va pas y passer trois heures !

A : C’est vrai, c’est la naissance de Jésus, mais, plus tard, quand Jésus est devenu adulte, il a dit que chacun de nous pouvait naître de nouveau.

B : Naître de nouveau ? Mais comment est-ce que je pourrais retourner dans le ventre de ma mère pour naître une deuxième fois ? Je suis beaucoup trop grande !

A : Jésus ne parlait pas de ce genre de naissance. Il parlait d’une naissance spirituelle.

B : Spirituelle ? Spirituelle… qu’est-ce que ça veut dire ?

A : Une naissance spirituelle fait de toi un nouvel homme ou une nouvelle femme. Tu sens une transformation intérieure et tu as l’impression de naître de nouveau.

B : Waouh : c’est un peu comme Bruce Wayne quand il devient Batman.

A : Pas vraiment, c’est moins spectaculaire à l’extérieur, qu’à l’intérieur. Pour t’expliquer, je te propose d’écouter une autre histoire. Ça se passe après que Jésus est monté au ciel. Les disciples de Jésus ont reçu son Esprit Saint. Ils forment des communautés qui partagent tout. Parmi les disciples, il y en a un qui s’appelle Philippe. Tiens-toi bien, il va aller rencontrer un eunuque. Un eunuque c’est un homme qui a été castré, c’est-à-dire un homme auquel les testicules, et parfois aussi le pénis, ont été retirés pour servir un roi ou une reine. L’eunuque que va rencontrer Philippe est un homme très important qui sert la reine d’Éthiopie. Tu peux voir où ça se trouve sur cette carte. Cet homme a fait beaucoup de route pour se rendre au temple de Jérusalem. Et pourtant, comme il est eunuque, il n’a pas le droit d’y entrer.

B : C’est vraiment injuste !

A : Oui, c’était comme ça, à ce moment-là. Mais aujourd’hui, la question ne se pose plus. Le temple a été complètement détruit et, heureusement, il n’y a plus d’eunuque.

B : Ok. En tout cas, aujourd’hui, on accepte les handicapés partout. En tout cas, on essaye. Par contre, les étrangers ne sont pas toujours bien accueillis… Enfin, bon, on l’écoute cette histoire de nouvelle naissance ?

Lecture Actes 8: 26-40

Philippe baptise un fonctionnaire éthiopien
26Un ange du Seigneur dit à Philippe : « Lève-toi et pars en direction du sud, sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza. Cette route est déserte. » 27Philippe partit aussitôt. Sur son chemin, il rencontra un eunuque éthiopien, un haut fonctionnaire chargé d’administrer les trésors de Candace, la reine d’Éthiopie ; il était venu à Jérusalem pour se prosterner devant Dieu 28et il retournait chez lui. Assis sur son char, il lisait le livre du prophète Ésaïe. 29L’Esprit saint dit à Philippe : « Va rejoindre ce char. » 30Philippe s’en approcha en courant et entendit l’Éthiopien qui lisait le livre du prophète Ésaïe. Il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » 31L’homme répondit : « Comment pourrais-je comprendre, si personne ne me guide ? » Et il invita Philippe à monter sur le char pour s’asseoir à côté de lui. 32Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci :« Il a été comme un mouton qu’on mène à l’abattoir, comme un agneau qui reste muet devant celui qui le tond. Il n’a pas ouvert la bouche. 33Il a été humilié et son droit a été bafoué. Qui parlera de ses descendants ? Car on a mis fin à sa vie sur la terre. »
34Le fonctionnaire demanda à Philippe : « Je t’en prie, dis-moi de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même ou de quelqu’un d’autre ? » 35Philippe prit la parole et, en commençant par ce passage de l’Écriture, il lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. 36Ils continuèrent leur chemin et arrivèrent à un endroit où il y avait de l’eau. Le fonctionnaire dit alors : « Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » [37] 38Il fit arrêter le char. Philippe descendit avec lui dans l’eau et il le baptisa. 39Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe. Le fonctionnaire ne le vit plus, mais il continua son chemin tout joyeux.40Philippe se retrouva à Azot, puis il passa de ville en ville, en annonçant partout la bonne nouvelle, jusqu’à ce qu’il arrive à Césarée.
 
Pause-café 6 (Marianne et Hervé) :

B : Je ne comprends pas… elle est où cette nouvelle naissance ? Philippe est resté Philippe et je ne … euh… cet eunuque… il est toujours resté un eunuque, pas vrai ?

A : Oui, mais que se passe-t-il entre le début et la fin ? Qu’est ce qui change ? Qu’est ce qui montre qu’il a vécu un vrai changement intérieur ?

B : Oh la… faut que je réfléchisse ! Vous ne voulez pas m’aider, vous autres ? Alors, tu as dit… qu’est-ce qui change ? Est-ce qu’il y en a qui connaissent la réponse ?

Partage en famille sur le texte: positionner le curseur de la vidéo sur 00:24:00

Pause-café 7 (Marianne et Hervé) :

B : Je crois que je commence à comprendre ce que peut être cette histoire de nouvelle naissance…

A : La nouvelle naissance, c’est aussi quand on s’est réconcilié avec quelqu’un, soit après une dispute, soit parce qu’on lui a fait du mal, soit parce qu’il nous a fait du mal et qu’on lui a pardonné. Lorsqu’on est réconcilié, c’est comme si le soleil arrivait après la tempête, le jour après la nuit. C’est une renaissance, une résurrection. D’ailleurs, je te demande pardon parce que hier…

B : Quoi hier ? On ne s’est pas parlé, hier…

A : Justement, je ne voulais plus te parler parce que j’étais sûr que c’était toi qui avais mangé mon chocolat du calendrier de l’Avent.

B : Quoi ? Mais c’est pas vrai !!!

A : Je sais, et je te demande pardon d’avoir tout de suite pensé que c’était toi, alors qu’il avait roulé derrière mon cartable.

B : Bon, ben, je te pardonne.

A : Super ! Merci ! Je peux t’embrasser ?

B : Ça va pas non ? Et le covid!!!

A : Bon ben alors, on chante ? Allez, on chante !

Chant 3 : 43/14 : Veux-tu naître de nouveau 

Louange

 (dite par Clémence de Turkheim) :

  1. Merci Seigneur pour le serviteur de la reine d’Éthiopie, qui avait fait 2 500 km avec son char pour venir t’adorer à Jérusalem. Nous aussi, aide-nous à venir vers toi.
  2. Merci parce qu’il était curieux de lire la Bible, de la découvrir et de la comprendre. Nous aussi, rend-nous curieux de partir à la découverte de ta Parole.
  3. Merci pour sa joie de découvrir qui est Jésus et de demander le baptême à Philippe, même s’il ne le connaît pas. Nous aussi, donne-nous de la joie lors de ce Noël, à la découverte de qui est Jésus.
Pause-café 8 (Marianne et Hervé):

A : Nous avons trouvé deux réponses à Noël, vers quelle naissance ?

Celle de Jésus, le fils de Dieu…

Celle de l’eunuque éthiopien qui, en écoutant Philippe, a compris que Jésus était venu dans le monde pour dire que nous étions tous les enfants bien-aimés de Dieu.

B : même lui, l’eunuque éthiopien, lui à qui il manquait les testicules, et qui, en plus, était étranger, lui qui n’était pas admis dans le temple… ça a dû lui faire un choc, en effet.

A : et en plongeant dans les eaux du baptême, en se laissant submerger, c’est comme s’il acceptait de mourir, pour renaître, grâce à Dieu.

B : C’est trop beau c’que tu dis là…

A : Moi, je te propose d’écouter ce slam qui dit ce que c’est le vrai sens de Noël. C’est encore plus beau:

Le vrai sens de Noël – Slam

Officiant

Nos deux amis ont trouvé deux réponses à la question Noël, vers quelle naissance mais, si j’ose dire, c’est une réponse de Chrétiens. Est-ce que la notion de nouvelle naissance est réservée aux chrétiens ? Nous avons, avec nous, des éclaireurs unionistes. Le mouvement des Éclaireurs est protestant mais il accueille aussi des non-croyants. Comment, tous, croyants et non-croyants, pouvons-nous nous poser la question : Noël, vers quelle naissance ? Et comme aujourd’hui, nous sommes en confinement, un confinement qui fait penser aussi à la grossesse, on pourrait poser la question ainsi : Noël confiné, vers quelle naissance ? Ca pourrait être la nôtre, ou bien celle du monde… Vers quels changements profonds allons-nous ? Quelle naissance espérons-nous ? Mais je laisse les éclaireurs animer eux-mêmes ce petit temps de réflexion entre nous.

Clip des EEUdF de Grenoble.

Chant 4 : 32/27 : Les anges dans nos campagnes

Annonces

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Offrande

En ce temps de confinement pendant lequel notre offrande ne peut pas être collectée, n’oublions pas de la faire parvenir soit par chèque envoyé au trésorier de l’EPUdG, 2 rue Joseph Fourier 38000 GRENOBLE, soit par virement sur La Banque Postale, soit, et de préférence par le don en ligne

Prière intercession

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Notre Père

Pause-café 9 (Marianne et Hervé):

A : Oh mais dis-donc, le temps passe et on a une réunion zoom

B : Oui, faut qu’on se dépêche…. 

Envoi et bénédiction

Chers amis,

Noël, vers quelle naissance ? C’est au cœur de la nuit la plus noire, la plus froide, la plus inhospitalière, qu’est né un tout petit bébé, censé sauver le monde… censé l’aider à naître vers la lumière ?

Il n’y a pas de naissance sans douleur, pas de clarté sans ombre. Même si, aujourd’hui, nous avons l’impression que tout s’assombrit, nous sommes invités à voir, au bout de la nuit, la lumière de l’espérance. C’est cela que nous rappelle Noël. Alors, vers quelle naissance allons-nous ? Pas seulement individuellement mais aussi collectivement ? En Église

Recevez la bénédiction de la part de Dieu :

Que le Seigneur, Père, et Fils et Saint-Esprit, nous conduise sur des chemins audacieux, qu’il nous pousse à aller vers nous-mêmes, qu’il provoque en nos vies des rencontres fécondes, qu’il nous attire jusqu’à Lui, qu’il nous fasse renaître en une vie nouvelle, dans la lumière des enfants de Dieu ! Amen 

Musique générique : Il est né le divin enfant couplet 1 (famille Buchholtz)

 

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