Culte du 2ème dimanche après Pâques préparé par le pasteur Marie-Pierre Van den Bossche – 26 avril 2020 – 10h30 – Sur le chemin d’Emmaüs.

Vous avez le choix:

– Soit en vidéo. Cliquer ici

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– Soit en déroulé:

Cantiques chantés par les pasteurs Marie-Pierre Van den Bossche, Hervé Gantz, François Dietz. Accompagnement au piano par François Dietz.

Annonces par Philippe Sautter dans le déroulé.

Merci aux intervenants pour ce culte.

***

Musique et recueillement

 

 

Accueil et présentation

Frères et sœurs, chers amis,

Vous qui restez chez vous confinés,ou qui peut-être regardez cela après votre journée de travail, nous vous convions à cheminer, cheminer spirituellement, avec nous…
De quel chemin s’agit-il ?
Celui d’Emmaüs bien sûr. Ce chemin sur lequel le Christ vient à la rencontre de deux disciples.
Que la grâce et la paix du Seigneur soient avec chacun et chacune de vous, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Prions

Seigneur, tu nous rejoins sur nos routes quotidiennes, même lorsque nous nous éloignons loin de toi, même lorsque notre cœur est froid et fermé et empêche nos yeux de te reconnaître.
Par ton Esprit, approche-nous de toi et ouvre nos cœurs et nos vies à ta présence. Amen

Répons 1 34/01-1

Paroles

  1. Le Sauveur est ressuscité,
    Alléluia, alléluia !
    Qu’en lui s’égaie l’humanité,
    Alléluia, alléluia !

 

Confession du péché

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous reconnaissons notre péché :

Père, nous voulons te dire notre désarroi devant la souffrance du monde et reconnaître notre responsabilité, car notre manière de vivre ne transforme pas ce monde.
Pardonne-nous d’agir comme des égoïstes et de ne pas aimer notre prochain.
Pardonne-nous de t’aimer si mal, d’attendre toujours tes services au lieu d’être à ton service.
Pardonne-nous d’oublier que notre vrai bonheur est de t’aimer et te servir.
Accorde-nous ton pardon ; qu’il soit notre paix, notre joie et notre force.
Nous te le demandons au nom de Jésus-Christ.  Amen.

 

Annonce du pardon

Mon frère, ma sœur,
Avant que tu ne le saches
Dieu s’est déjà le premier approché de toi,
avant que tu ne te tournes vers lui,
il s’est depuis longtemps tourné vers toi,
avant que tu ne l’aies cherché,
il s’est mis route à ta rencontre.
avant que tu n’aies ouvert la bouche,
que la moindre parole ne sorte de ton cœur,
il t’a déjà pardonné.

Elles volent en éclats
les portes verrouillées qui nous enferment
dans nos tombes
celles de nos fautes
de notre isolement
de notre incapacité à vivre
avec les autres et avec Dieu.

Libérés et relevés, nous chantons :

Répons  2 34/13-4 : Gloire à toi qui nous rends vainqueurs, Qu’à ton nom tout genou fléchisse ! Alléluia, alléluia !
Et que la terre en ton honneur Pour t’adorer au ciel s’unisse !  Alléluia ! Alléluia, alléluia !

 

Lectures

Seigneur, garde-nous de nous croire arrivés,
de nous croire possesseurs de ta vérité.
Rends-nous disponibles
pour une nouvelle rencontre avec ton Evangile.
Que jamais le passé ne nous enferme,
Mais que par ton Esprit nous soyons prêts
à partir à nous laisser rencontrer par toi.
Amen.

Luc 24.13-33 (SEM) :

13 Jésus apparaît à quelques disciples. Le même jour, deux disciples se rendaient à un village nommé Emmaüs, à une douzaine de kilomètres de Jérusalem.
14 Ils s’entretenaient de tous ces événements.
15 Pendant qu’ils échangeaient ainsi leurs propos et leurs réflexions, Jésus lui-même s’approcha d’eux et les accompagna.
16 Mais leurs yeux étaient incapables de le reconnaître.
17 Il leur dit : – De quoi discutez-vous en marchant ? Ils s’arrêtèrent, l’air attristé.
18 L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : – Es-tu le seul parmi ceux qui séjournent à Jérusalem qui ne sache pas ce qui s’y est passé ces jours-ci ?
19 – Quoi donc ? leur demanda-t-il. – Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. C’était un prophète qui agissait et parlait avec puissance, devant Dieu et devant tout le peuple.
20 Nos chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré aux Romains pour le faire condamner à mort et clouer sur une croix.
21 Nous avions espéré qu’il était celui qui devait délivrer Israël. Mais hélas ! Voilà déjà trois jours que tout cela est arrivé.
22 Il est vrai que quelques femmes de notre groupe nous ont fort étonnés. Elles sont allées au tombeau très tôt ce matin,
23 mais elles n’ont pas trouvé son corps et sont venues raconter qu’elles ont vu apparaître des anges qui leur ont assuré qu’il est vivant.
24 Là-dessus, quelques-uns de ceux qui étaient avec nous se sont aussi rendus au tombeau ; ils ont bien trouvé les choses telles que les femmes les ont décrites ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. Alors Jésus leur dit :
25 – Ah ! hommes sans intelligence ! Vous êtes bien lents à croire tout ce que les prophètes ont annoncé.
26 Le Christ ne devait-il pas souffrir toutes ces choses avant d’entrer dans sa gloire ?
27 Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans toutes les Écritures.
28 Entre-temps, ils arrivèrent près du village où ils se rendaient. Jésus sembla vouloir continuer sa route.
29 Mais ils le retinrent avec une vive insistance en disant : – Reste donc avec nous ; tu vois : le jour baisse et le soir approche. Alors il entra dans la maison pour rester avec eux.
30 Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le partagea et le leur donna.
31 Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent… mais, déjà, il avait disparu.
32 Et ils se dirent l’un à l’autre : – N’avons-nous pas senti comme un feu dans notre cœur pendant qu’il nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Écritures ?
33 Ils se levèrent sur l’heure et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent les Onze réunis avec leurs compagnons.

Genèse 11.1-9 (SEM)

1 À cette époque-là, tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage.
2 Lors de leurs migrations depuis le soleil levant, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Chinéar et ils s’y établirent.
3 Ils se dirent les uns aux autres : – Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier.
4 Puis ils dirent : – Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu’au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l’ensemble de la terre.
5 L’Éternel descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient.
6 Alors il dit : – Voici qu’ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris de faire ! Et maintenant, quels que soient les projets qu’ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser.
7 Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu’ils ne se comprennent plus entre eux !
8 Et l’Éternel les dissémina loin de là sur toute la terre ; ils cessèrent donc la construction de la ville.
9 C’est pourquoi on l’appela Babel parce que là, l’Éternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c’est à partir de là qu’il les a dispersés sur toute la terre.

Répons 3 22-09. La Parole est à Dieu

Paroles

  1. La Parole est à Dieu.
    Dès la première aurore
    Triomphe la lumière,
    Dieu nous parle aujourd’hui.

 

Prédication

Frères et sœurs, chers amis,

Je ne sais pas vous, mais moi, il m’arrive d’être profondément déprimée. Oui, il m’arrive d’être déprimée lorsque je vois dans quel engrenage je suis prise, moi comme tout le monde. J’ai l’impression parfois d’être une bête à produire. Comment moi, pasteur ? Eh bien oui, frères et sœurs, comme chacun d’entre vous, le travail pastoral ne consiste pas seulement à préparer le culte du dimanche matin et à faire un peu de kt. De plus en plus, il nous faut produire, des rapports, des articles, préparer, convoquer, assister à des réunions et parfois en faire des compte-rendus, répondre à une quantité incroyable de mails, en lire beaucoup sans savoir s’il faut que j’y réponde, que je les garde ou que je les détruise et les garder parfois plusieurs mois, comme ça, sans parvenir à décider, comptabiliser des heures, des kilomètres, se préoccuper de l’offrande, préparer des diaporamas, installer une sono, un vidéo-projecteur… et, depuis le confinement, nous nous sommes improvisés techniciens en communication, via réseaux sociaux, télé ou visio-conférence, nous devenons vidéastes, décorateurs, monteur.  Mais ça, frères et sœurs, ce n’est rien… ou en tout cas, ce ne serait pas grave si je pouvais me sentir un peu moins prise dans un mouvement général inexorable de productivisme qui détruit la vie, la vie familiale, la vie sociale, la vie de la planète. Oui, frères et sœurs, il m’arrive de penser que le monde est devenu fou et que nous sommes un peu comme ces peuples assemblés pour bâtir la tour de Babel, réunis par une seule langue. Laquelle ? On pourrait penser qu’il s’agit du globish, cet anglais primaire et parfois approximatif pratiqué par tous les peuples de la terre pour communiquer sur les réseaux sociaux. On pourrait dire aussi que les chiffres sont aussi la langue la mieux partagée.  Mais moi je crois qu’il s’agit du langage économique, une langue qui utilise et le globish et les chiffres, une langue qui s’affiche en termes de PIB, de croissance, de pouvoir d’achat, de productivité, de dividende, de rapport… avec un baromètre sur lequel nos yeux sont constamment rivés car ne sommes-nous pas aussi, personnellement, continuellement évalués, depuis la maternelle, jusqu’à la retraite, et même après ? Car grâce aux montres connectées, désormais, même notre santé au quotidien est chiffrée en nombres de pas, en rythme cardiaque, en calories ingurgitées ou dépensées, pour que nous puissions mieux gérer la dépense médicale, etc., etc., etc.

Oui, lorsque je me vois prise dans cet engrenage-là, il m’arrive d’être déprimée. Car au sommet de cette montagne de chiffres, je ne vois rien, si ce n’est… une illusion de puissance avec, en haut, les plus puissants, les plus riches, et, tout en bas de l’échelle, les plus pauvres parmi les plus pauvres, qui aspirent à aller vers le haut et, encore plus bas, la terre, la terre qui se vide progressivement de l’intérieur pour nourrir cette croissance. La tour que nous bâtissons creuse un abîme en dessous d’elle… on l’appelle parfois gouffre déficitaire, dette publique… pour mieux cacher la véritable dette qui est due à la terre, et la catastrophe qui s’annonce derrière.

Oui, frères et sœurs, chers amis, je ne sais pas vous, mais moi, il m’arrive d’être profondément déprimée car je ne vois pas comment sortir de là…

Heureusement, me direz-vous, que, ce que je ne sais pas faire, le petit et méchant corona l’a fait, lui ! Il a arrêté la grosse machine économique ! En réalité, le petit et méchant corona est une des conséquences de ce gouffre, de cet abîme que nous creusons. Comme les catastrophes naturelles, incendies, sécheresses, typhons, les épidémies et la pollution, d’après un article du monde diplomatique d’il y a trois semaines , les pandémies seraient une conséquence de la dégradation de notre environnement. Un signe du potentiel effondrement de notre tour de Babel nous invite à changer d’urgence. Pour la première fois, les pays du monde entier sont placés face à cette réalité-là. Pour la première fois, les plus puissants de la terre sont confrontés à un phénomène qui les arrête, tous ensemble, sauf… sauf… sauf… les GAFA : Google, Apple, Facebook et Amazon ne se sont jamais si bien portés. Il se pourrait que dans cette catastrophe aux conséquences désastreuses pour notre économie, les uns tirent leur épingle du jeu et nous entrainent à bâtir cette tour avec des moyens différents, les leurs, notamment… tandis que d’autres cherchent à assoir leur pouvoir et à reporter la responsabilité sur des boucs émissaires chinois, musulmans, étrangers et que sais-je encore… quoiqu’il en soit, les hommes sont des muscles ou des cerveaux à exploiter, à manipuler. Il se pourrait bien, qu’au lendemain de la catastrophe, nous repartions de plus belle pour rattraper le retard, que nous nous précipitions dans les magasins, chez les uns et les autres, faire la fête. Il se pourrait bien que nous nous dépêchions d’oublier.

Alors que faire pour que, enfin, notre monde change ? That is Ze question, dis-je en globish.

Frères et sœurs, chers amis, je ne sais pas vous, mais moi, il m’arrive d’être profondément déprimée et, en relisant, récemment, cet texte de la Genèse où Dieu invite les être humains à remplir la terre et à la dominer, j’avoue que je suis restée une nouvelle fois perplexe. Est-ce que Dieu ne se serait pas trompé ? Est-ce qu’il ne nous aurait pas emmené dans le mur ? Où est Dieu dans tout ça ? Est-ce qu’il ne nous a pas abandonnés ? Le judéo-christianisme n’est-il pas la racine du problème ?

Tenez… je me sens, finalement, un peu comme ces disciples, sur le chemin d’Emmaüs, déprimée et perplexe… j’en viens même à douter… oui, douter de ma foi, du sens de mon ministère… Alors, je relis ce texte écrit par Luc et je me demande s’il peut m’apprendre quelque chose.

Ce qui me frappe à présent, dans ce récit de l’évangéliste c’est que Jésus vient rencontrer les disciples sur leur chemin de déception et d’abandon. Il fait route avec eux. Le mouvement n’est pas vertical mais horizontal. Il se fait compagnon et s’adresse à eux dans leur propre langue. Alors, je repense à tout ce que nous vivons depuis le début du confinement, à ce dégrisement auquel nous faisons tous face, en ce moment, un peu comme la foule après la Pâque, la foule qui rentre chez elle et qui peut-être réalise ce qu’elle a fait : demander la mort de celui que, quelques jours auparavant, elle avait acclamé. Oui, je me dis que nous sommes peut-être une grande majorité comme celle foule… une foule qui rentre à pied chez elle et qui, durant ce temps, peut prendre le temps de penser, de réfléchir, de discuter, comme ces deux disciples qui parlent et qui élargissent leur conversation avec un inconnu. Et, comme beaucoup d’autres, en ce moment, je réalise que ce qu’a réalisé ce petit et méchant corona, peut être aussi vécu comme une opportunité, une opportunité de rencontre avec nous-mêmes, avec nos proches et, paradoxalement, avec le monde. Il faut souvent faire un pas de côté pour rencontrer le monde. Et je pense au site internet de notre Église qui s’est animé de lectures et de méditations quotidiennes, au nombre de clics qui s’est multiplié et qui témoigne de la soif de réflexion et de sens que nous avons, aux prières du midi qui de mensuelles sont devenues hebdomadaires, à tout ce réseau d’appels téléphoniques aux plus vulnérables d’entre nous qui s’est mis en place…

Frères et sœurs, chers amis, je ne sais pas vous, mais moi, je me dis qu’il faut peut-être  que j’arrête regarde la montagne de difficultés à gravir, d’empêchements à combattre pour parvenir à changer le monde, que je cesse de ruminer la montagne de ma déprime, ma désillusion et mon angoisse et que je fasse attention à ce Jésus-Christ qui chemine avec moi, à mes côtés, qui me rejoint dans mes ruminations et qui m’écoute, que je ne regarde plus vers le haut, mais que je rencontre le Très-Bas. En écoutant ce récit du chemin d’Emmaüs et en pensant au mouvement d’interconnexion, à cette communion qui s’est révélée dans notre communauté, durant ce temps de confinement, je peux lâcher ma déprime et m’ouvrir à la joie de la Rencontre. Je peux le laisser m’instruire, je peux me laisser vaincre, plutôt que de vouloir vaincre le monde. Je peux le laisser m’aimer et me diriger avec exigence, plutôt que de haïr le monde.

Alors…  frères et sœurs, chers amis, je ne sais pas vous, mais moi, j’aurais bien envie, comme les deux disciples, de le retenir encore un peu, ce Très-Bas qui chemine avec moi. Je voudrais bien partager le pain avec lui, ou plutôt le laisser partager son pain avec moi et… sans doute plus que ça. Je voudrais bien que ce confinement dure encore et que, comme la Belle au Bois dormant, au réveil, tout soit transformé sans que nous n’ayons eu besoin de changer. Ce serait bien hein ?

Mais Jésus n’a jamais voulu saisir la baguette magique que lui tendait malicieusement le diable et il nous invite à faire de même sachant que, quoiqu’il arrive… il est présent et il nous ouvre la voie. Laquelle ? Bon sang, mais laquelle ? C’est ce que j’aimerais savoir, depuis le début de cette prédication.

Lorsque je repense aux deux disciples s’en retourner vers Jérusalem tout joyeux et retrouver les apôtres, je comprends que nous pouvons faire de même. En effet, frères et sœurs, il n’y a pas de baguette magique, de recette miraculeuse. Il y a un Dieu qui chemine avec nous et qui nous invite, nous aussi, non pas en regardant vers le sommet de la montagne, mais à cheminer, avec d’autres, à parler, à discuter, et à repenser notre monde, notre environnement, le plus proche, au plus bas… c’est par un mouvement horizontal et non vertical que le monde peut véritablement changer. Alors parlons, discutons, à table avec nos parents et enfants, avec nos amis, avec les frères et sœurs de nos Églises. Regroupons-nous, changeons ensemble nos habitudes, partageons nos rêves, nos aspirations et donnons-nous les moyens d’y parvenir, car le monde nouveau ne viendra pas du Très-Haut, mais du Très-Bas, celui qui, quoiqu’il arrive, chemine avec nous, le Ressuscité ! Alleluia !

 

Confession de foi

Frères et sœurs,

je vous invite à reconnaître avec moi, qui est Jésus pour nous en vous associant à cette confession de foi écrite par Marion Muller-Collard :

Je connais un Christ de chair qui se penche vers la terre pour accomplir la loi d’hier en parole d’aujourd’hui.

Je connais un Christ de sang qui n’a pour loi que le vivant et pour credo la dignité des hommes que Dieu a enfantés.
Je connais un Christ d’esprit qui dispense autour de lui le courage et le discernement l’inventivité et le lent ébranlement qui dérange nos fondements pour nous remettre en marche.

Je ne connais pas de Christ de marbre mais je connais un Christ vibrant qui consigne son éternité de la poussière de nos vies.

Et ce Christ de chair et d’esprit et de sang laisse les tombeaux suscite des courants d’air et ranime les vivants. Amen.

Cantique: Un chemin vers la lumière

Paroles

Refrain: Un chemin vers la lumière
Qui traverse la nuit
Parcourant la terre entière
Éclairant notre vie.

1. Ils sont différents – les chemins
Chacun poursuivant – son chemin
Mais y’a des croisements – en chemin
Oui, en chemin. Refrain

2. Seul, c’est vraiment dur – en chemin
On n’est jamais sûr – en chemin
On bute sur des murs – en chemin
Oui, en chemin. Refrain

3. Il faut dans la nuit – en chemin
Une lampe, une bougie – en chemin
Un frère, une amie – en chemin
Oui, en chemin. Refrain

 

Louange

Louons Dieu  :

Te louer, mon Dieu c’est construire un château des petits cailloux que l’enfant glane sur le chemin de ses rêveries.
C’est faire un festin d’un bout de pain qu’offrira un voisin et qu’on mâchera lentement dans une grande attention au fait d’être vivant.
Te louer, c’est siffler un air de printemps au plus profond d’un soir d’hiver.
C’est regarder le point minuscule d’une étoile dans le ciel et revoir à la hausse les dimensions de l’univers.
C’est revoir à la baisse notre propre importance c’est de se sentir petit et immense de te connaître
C’est rire pour trois fois rien pour trois fois rien aimer
C’est jouir simplement de se sentir vivant dans une poignée de mains.
Te louer, mon Dieu c’est mordre dans un fruit goûter un vin nouveau
C’est reconnaître enfin ta divine alchimie derrière le goût de l’eau.
Alleluia !

Cantique : 41/07: Jésus ton nom est le plus beau

Paroles

1. Jésus, ton nom est le plus beau,
 Car il contient l’immense amour, L’amour de Dieu, alléluia !

Refrain: Alléluia ! alléluia ! (ter)

2. Jésus, ton nom est notre paix,
 Car il unit les noms de tous,
 Tous tes amis, alléluia !
Refrain

3. Jésus, ton nom est notre espoir,
 Car seul tu as vaincu la mort,
 Et pour toujours, alléluia!
Refrain

4. Jésus, ton nom est notre joie,
 Car nous pouvons aimer aussi
 Dans ton amour, alléluia !
Refrain

5. Formons la ronde et tu viendras
 Te joindre à nous, tenir nos mains,
 Chanter aussi : Alléluia !
Refrain

 

Temps de l’offrande

Voici le moment de l’offrande.

Nous pouvons, par notre don, manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.

Malgré le confinement, notre Église continue de payer les charges et les salaires des pasteurs. Pour y contribuer, nous vous invitons à envoyer un chèque au trésorier de l’Église Protestante Unie de Grenoble, 2 rue Joseph Fourier 38000 Grenoble
faire un don en ligne sur notre site
ou encore adhérer au prélèvement mensuel.

Nous prions :

Seigneur Jésus, c’est en ton nom que nous remettons à notre Eglise, une offrande joyeuse, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, l’offrande du temps nécessaire à l’écoute et toute offrande que nous inspire ton amour. Amen.

 

Échange d’informations locales et nouvelles de l’Église universelle


 

Prière d’intercession

Éclairés et rassemblés par la Parole, nous portons maintenant devant Dieu ceux qui nous entourent :

Nous te prions, Seigneur, pour tous ceux qui marchent sur les chemins de la vie.
Que ceux qui courent apprennent à ralentir, à se reposer.
Que ceux qui marchent aient la force de continuer dans la durée, tout en prenant soin de ceux qu’ils croisent sur leur chemin.
Que ceux qui ne peuvent plus avancer soient relevés et remis en route par ta parole.
Et que même de leur immobilité, il reçoivent de toi la grâce d’être capables d’accueil et d’ouverture.
Nous te prions pour les exilés, et pour ceux qui sont trop bien installés.
Donne aux uns un espace qui puisse devenir leur chez-soi, et aux autres le souffle du grand large, le désir de la découverte.
Donne-nous de trouver sur nos pas la diversité, et de rechercher l’unité.
Donne-nous le discernement et la force de prendre nos responsabilités dans les sociétés qui sont les nôtres, pour inventer de nouveaux modes de vieillir où les valeurs premières sont la vie, la paix et la dignité.
Guéris notre peur d’aller vers les autres.
Montre-nous la richesse de découvrir leurs différences, la richesse des échanges et celle de l’étrangeté.
Et donne-nous d’être des témoins de ton amour, et des chercheurs de ta volonté. Alleluia !

Et nous nous adressons à Dieu notre Père, en disant cette prière que Jésus nous a apprise :
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen

 

Envoi et bénédiction

Luc 24.33 :

Ils se levèrent à ce moment même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les Onze et ceux qui étaient avec eux,

Oui, le corps des disciples s’est mis en mouvement. Comme d’un seul homme ils se sont levés et ont couru retrouver les onze et leurs compagnons. Leur regard tourné vers Jérusalem, ils ne perdront plus Jésus des yeux. Leurs yeux ont vu Celui qui leur avait été caché. Jésus n’est pas mort car il donne la vie. Levons-nous, nous aussi, à la suite de Jésus, à la suite des femmes qui de bon matin allèrent au tombeau, à la suite des disciples et de tous ceux qui reconnaissent Jésus comme Seigneur pour recevoir sa bénédiction :

Recevez la bénédiction de la part de Dieu :

Que le Christ ressuscité vous ouvre des passages dans vos deuils dans vos peurs et dans vos heures de souffrances !

Que le Christ ressuscité chante en vous l’espérance plus lumineuse que les abîmes !

Que le Christ ressuscité vous accompagne dans le printemps des commencements !

Alleluia !

Répons  34/10-3

Paroles

  1. Alléluia, alléluia, alléluia !
    Gloire au Seigneur ressuscité !
    Premier des morts il s’est levé,
    Resplendissant de majesté,
    Alléluia

Musique

 

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